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mercredi 11 juillet 2018

Maestra





Auteur : L.S. Hilton
Editions : Robert Laffont
Collection : La bête noire



Le jour, Judith Rashleigh est assistante dans un hôtel de ventes aux enchères londonien qui l'exploite malgré ses diplômes et son talent. La nuit, elle officie dans un bar à hôtesses où elle séduit sans effort.
Judith sait qu'elle doit jouer le jeu. Pour faire carrière et pour charmer les hommes, elle a appris à être une gentille fille... Jusqu'à ce qu'elle découvre une gigantesque escroquerie autour d'une fausse toile de maître. Licenciée avant d'avoir pu faire éclater le scandale, Judith décide de fuir avec un riche client sur la Côte d'Azur. Là-bas, un monde décadent et corrompu les attend. Là-bas, elle goûtera à la vengeance. La gentille fille deviendra femme fatale.
Paru le 10 mars 2016



Mon avis :

Quel livre surprenant ....... j'ai été bousculée, déroutée, étonnée, intriguée, puis finalement embarquée avec l'envie de savoir comment tout cela allait bien pouvoir se terminer...

Tout est ambivalent dans ce roman, tout d'abord l'héroïne : Judith mène une double vie, jeune femme brillante, irréprochable dans son travail, évoluant dans un milieu chic, capable d'accepter les brimades quotidiennes, qui se transforme du tout au tout le soir venu, devenant une professionnel du charme. La journée, elle subit mais le soir c'est elle qui mène la danse, elle maîtrise l'art de la séduction à la perfection et se sent toute puissante. Elle est sans inhibition, vit son corps comme un atout et aussi une façon de prendre le contrôle de sa vie, une revanche sur les frustrations.
C'est elle la narratrice qui raconte son histoire à la première personne dans une sorte de confession et il y a une telle froideur et un tel détachement dans sa façon de raconter les événements ....  J'ai eu beaucoup de mal avec ce personnage central sur lequel repose absolument tout le livre, et je n'ai d'ailleurs quasi jamais réussi à ressentir une quelconque empathie pour elle à quelques exceptions près. Totalement déshumanisée, elle suit son chemin sans s'attacher presque (seul Dave trouve grâce à ses yeux), quasi sans sentiment, avec cynisme. Mais si j'ai ressenti de l'antipathie pour elle à maintes reprises, je n'ai pas pu échapper à une sorte de fascination à suivre son parcours et sa surprenante évolution. 

Ambivalence encore dans son environnement et ses centres d'intérêt : elle navigue entre les hôtels de ventes, les galeries d'Art, un milieu culturel chic, et des soirées de fête avec drogue, sexe à profusion. On passe de la description vraiment très intéressante des tableaux avec une vraie profondeur à une frénésie de shopping totalement superficielle et des scènes de partouzes sordides. Le mélange est déroutant. 

Lorsque Judith se rend compte que son patron s'est servi d'elle pour organiser une véritable arnaque, elle ne peut s'empêcher de fouiner pour comprendre l'ampleur de l'escroquerie et perd son travail. S'en suit une féroce volonté de revanche mais pas que.... une escapade dans le sud en compagnie d'un de ses richissimes clients du soir, et rien ne se passe tout à fait comme prévu...On est très loin du thriller classique,  il y a certes meurtres, mais pas d'enquête que l'on suit pas à pas... et pourtant le suspens est là, s'installe peu à peu...  je ne m'attendais absolument pas à la tournure que prennent les événements, j'ai tourné les pages en me demandant jusqu'où l'auteur allait nous amener....

Si je ressors avec quelques réserves de ma lecture, je salue le tour de force d'avoir su me tenir en haleine jusqu'au bout du livre malgré une héroïne antipathique, des milieux qui à priori ne m'intéressent pas....et une fin un peu légère.  Je garde en mémoire de jolis moments autour de tableaux et de peintres, la surprenante évolution du personnage et l'intérêt qui peu à peu s'est installé... jusqu'à me donner envie de lire la suite ! 

Un grand merci à Robert Laffont et La collection  La Bête noire  !

Ma notation : 4/5 




lundi 2 juillet 2018

Mes lectures du mois de juin










Là où rien ne meurt de Hervé de Moras et Frank Calderon 4,25/5
Le célèbre catalogue de Walker & Dawn de Davide Morosinotto 4,8/5 ♥♥
L'écrivain public de Dan Fesperman 4/5
Les frères Turner, tome 1 : Mon pire ennemi de Courtney Milan 3,8/5
L'échange de Rebecca Fleet 4/5
Des nouvelles du monde de Paulette Jiles 4,8/5 ♥♥
Wisconsin de Mary Relindes Ellis 4,9/5 ♥♥♥
Le manuscrit inachevé de Franck Thilliez 3,8/5
Les larmes des cigognes de Lawren Schneider 3,8/5
Maestra de L.S. Hilton 4/5

Mes plus belles lectures :
Ah lala quel joli mois de lecture ! 

Wisconsin ... tellement beau, tellement émouvant.... ♥♥♥
Des nouvelles du monde, captivant de bout en bout ♥♥
Le célèbre catalogue de Walker & Dawn, une pépite jeunesse et un magnifique travail éditorial ♥♥

Je continue ma lecture de la collection La bête Noire et je suis frappée de la diversité de mes lectures, de l'originalité de ce qui est proposé, vraiment de belles surprises !