Auteur : Keira Andrews
Editions : KA Books
Quand deux jeunes hommes Amish trouvent l'amour, vont-ils risquer de tout perdre ? Dans un monde où le moindre détail - jusqu'à la largeur du bord d'un chapeau - est dicté par Dieu, et toutes les puissantes règles de la communauté, deux hommes osent imaginer une autre voie. À dix-huit ans, Isaac Byler connait peu de choses en dehors de la communauté stricte de Zebulon, au Minnesota, où il n'y a aucun rusmpringa pour aller explorer au delà des frontières de leur monde isolé. Isaac sait qu'il va devoir officiellement rejoindre l'église et prendre femme bientôt, mais il aspire à autre chose - quelque chose qu'il ne peut pas nommer. Une sombre tragédie a laissé le charpentier David Lantz seul pour aider sa mère et ses sœurs, et il ne peut reporter son adhésion à l'église plus longtemps. Mais quand il prend Isaac comme apprenti, leur attirance grandit parmi la sueur et la sciure de bois. David partage ses secrets coupables, et Isaac et lui luttent pour réconcilier leurs désirs scandaleux avec leurs engagements pour la religion, la famille et la communauté. Maintenant qu'ils se sont trouvés, sont-ils prêts à tout perdre ?
Paru le 10 décembre 2015
Mon avis :
Autant l'annoncer de suite, j'ai vraiment beaucoup aimé ce récit dépaysant mettant en scène deux personnages particulièrement attachants !
Autant l'annoncer de suite, j'ai vraiment beaucoup aimé ce récit dépaysant mettant en scène deux personnages particulièrement attachants !
Avec cette histoire là, on plonge au cœur d'un monde bien particulier que je ne connaissais pour ainsi dire pas du tout. Déjà, pour moi les Amish suivaient tous les mêmes règles et j'ai découvert avec stupeur qu'il n'en était rien, que les règles pouvaient varier d'une communauté à l'autre.
A Zebulon dans le Minnesota, la communauté est particulièrement isolée, rigide et dure, crée depuis peu, les jeunes qui avaient connu jusqu'alors quelques ouvertures vers le monde se voient refuser dorénavant tout contact avec l'extérieur... le rumspringa qui permet aux jeunes amish d'aller voir l'extérieur pour choisir en toute connaissance de cause de rester dans la religion est désormais interdit...
Quel monde singulier où le temps semble s'être arrêté, on y vit à l'ancienne sans aucune modernité et aucun des conforts qu'a apportés le progrès.... pas d'électricité, de voiture, d'eau chaude, pas de lecture autre que le journal amish ou la bible, pas d'études secondaires.... la liste de tout ce qui est absent serait longue à établir....Les femmes et les hommes suivent des rôles bien précis, s'habillent selon des codes ultra définis...jusqu'à mesurer les centimètres exacts d'un tour de chapeau...
Isaac Byler a 18 ans et vit au sein d'une grande famille croyante et rigide.... peu de marques d'affection et surtout un drame qui a marqué la famille, Aaron le plus grand frère qui s'est enfui pour aller vivre dans l'autre monde, le grand frère désormais banni dont on ne prononce plus le nom, dont on nie jusqu'à l'existence même.... Cette blessure est profonde chez Isaac et il tente de vivre le mieux possible en suivant les dogmes de sa communauté. Mais lorsque le temps arrive de courtiser une jeune fille comme le veut la tradition, il sent un véritable malaise l'envahir... La jeune Marie Lanz ne demande que ça, mais Isaac, à son grand dam, est plutôt attiré par le frère de celle-ci, David, un jeune charpentier qui doit devenir son patron ...
Peu à peu, la promiscuité des journées de travail les rapproche :des regards, des gestes puis des baisers et plus encore... ces deux là cèdent à l’attirance qui les obsède et deviennent amants, la peur d'être découverts chevillée au corps et la culpabilité écrasante...
Il est difficile de se sentir différent dans un monde aussi codifié et strict, comment se défaire de tout ce qu'on nous a inculqué depuis l'enfance et s'écarter des modèles ultra conformistes qui régissent la vie de tous...
J'ai beaucoup beaucoup aimé voir l'émergence des questions sur le sens de ces règles si strictes chez ces jeunes gens, sur la cohérence, sur la liberté, les voir s'écarteler entre une passion irrépressible et des valeurs profondément ancrées chez eux... c'est un bras de fer entre croyances et émotions !
Le danger d'être découvert est quotidien, la conscience cruelle d'être le mal personnifié, d'être un péché... la tension est grande parce qu'il ne semble n'y avoir aucun avenir pour eux.... la honte accablante devant leurs parents et amis...et pourtant le sentiment d'être enfin soi-même..
Un quotidien qui s'égrène entre vie de famille, accidents, prières, moments volés, drames et choix cruciaux.... et quelques ouvertures que David sait organiser pour s'échapper un peu de cette vie austère.
Quelques jolis personnages les entourent, Ephraïm le jeune frère rebelle très attachant, Anna la petite sœur à l’œil acéré qui ne garde jamais sa langue dans la poche... June la voisine bienveillante, Mervin l'ami de toujours...
Une vraie belle histoire qui s'ancre dans une culture très rigoriste, qui exploite parfaitement cet univers particulier et se double d'une réflexion sur la transmission, la liberté, la conscience, la jeunesse, la sexualité, la religion ....
Un bémol toutefois : une traduction très maladroite par moment, des termes parfois peu appropriés, des tournures de phrases quelques fois incorrectes... C'est bien dommage pour une histoire de cette qualité ! Mais si cela m'a fait pester au détour des pages, rien n'a pu vraiment gâcher mon plaisir de lecture.
Ma notation : 4/5
A Zebulon dans le Minnesota, la communauté est particulièrement isolée, rigide et dure, crée depuis peu, les jeunes qui avaient connu jusqu'alors quelques ouvertures vers le monde se voient refuser dorénavant tout contact avec l'extérieur... le rumspringa qui permet aux jeunes amish d'aller voir l'extérieur pour choisir en toute connaissance de cause de rester dans la religion est désormais interdit...
Quel monde singulier où le temps semble s'être arrêté, on y vit à l'ancienne sans aucune modernité et aucun des conforts qu'a apportés le progrès.... pas d'électricité, de voiture, d'eau chaude, pas de lecture autre que le journal amish ou la bible, pas d'études secondaires.... la liste de tout ce qui est absent serait longue à établir....Les femmes et les hommes suivent des rôles bien précis, s'habillent selon des codes ultra définis...jusqu'à mesurer les centimètres exacts d'un tour de chapeau...
Isaac Byler a 18 ans et vit au sein d'une grande famille croyante et rigide.... peu de marques d'affection et surtout un drame qui a marqué la famille, Aaron le plus grand frère qui s'est enfui pour aller vivre dans l'autre monde, le grand frère désormais banni dont on ne prononce plus le nom, dont on nie jusqu'à l'existence même.... Cette blessure est profonde chez Isaac et il tente de vivre le mieux possible en suivant les dogmes de sa communauté. Mais lorsque le temps arrive de courtiser une jeune fille comme le veut la tradition, il sent un véritable malaise l'envahir... La jeune Marie Lanz ne demande que ça, mais Isaac, à son grand dam, est plutôt attiré par le frère de celle-ci, David, un jeune charpentier qui doit devenir son patron ...
Peu à peu, la promiscuité des journées de travail les rapproche :des regards, des gestes puis des baisers et plus encore... ces deux là cèdent à l’attirance qui les obsède et deviennent amants, la peur d'être découverts chevillée au corps et la culpabilité écrasante...
Il est difficile de se sentir différent dans un monde aussi codifié et strict, comment se défaire de tout ce qu'on nous a inculqué depuis l'enfance et s'écarter des modèles ultra conformistes qui régissent la vie de tous...
J'ai beaucoup beaucoup aimé voir l'émergence des questions sur le sens de ces règles si strictes chez ces jeunes gens, sur la cohérence, sur la liberté, les voir s'écarteler entre une passion irrépressible et des valeurs profondément ancrées chez eux... c'est un bras de fer entre croyances et émotions !
Le danger d'être découvert est quotidien, la conscience cruelle d'être le mal personnifié, d'être un péché... la tension est grande parce qu'il ne semble n'y avoir aucun avenir pour eux.... la honte accablante devant leurs parents et amis...et pourtant le sentiment d'être enfin soi-même..
Un quotidien qui s'égrène entre vie de famille, accidents, prières, moments volés, drames et choix cruciaux.... et quelques ouvertures que David sait organiser pour s'échapper un peu de cette vie austère.
Quelques jolis personnages les entourent, Ephraïm le jeune frère rebelle très attachant, Anna la petite sœur à l’œil acéré qui ne garde jamais sa langue dans la poche... June la voisine bienveillante, Mervin l'ami de toujours...
Une vraie belle histoire qui s'ancre dans une culture très rigoriste, qui exploite parfaitement cet univers particulier et se double d'une réflexion sur la transmission, la liberté, la conscience, la jeunesse, la sexualité, la religion ....
Un bémol toutefois : une traduction très maladroite par moment, des termes parfois peu appropriés, des tournures de phrases quelques fois incorrectes... C'est bien dommage pour une histoire de cette qualité ! Mais si cela m'a fait pester au détour des pages, rien n'a pu vraiment gâcher mon plaisir de lecture.
Ma notation : 4/5
Aish pourquoi une mauvaise traduction? Rien que pour ça ça me décourage. J'ai eu ça avec un Murakami chez France Loisirs. Ça a tout gâché...Il n'y a pas eu d'autres versions?
RépondreSupprimerCe sont plus des maladresses par moment que vraiment une mauvaise traduction, et d'ailleurs ça va en s'améliorant, j'ai été moins gênée pour le tome 3 (ou alors je m'étais habituée mdr )
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