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mercredi 6 novembre 2024

Seule restait la forêt




Auteur : Daniel Mason
Editions : Buchet-Chastel
Traduction : Claire-Marie Clévy




C’est dans la forêt que tout commence. Pourchassés par les membres de leur colonie puritaine, deux amoureux en fuite se réfugient dans les bois du Nord et posent la première pierre de leur foyer. Au cours des quatre cents ans qui suivront, cette cabane deviendra une maison, abritera des vies entières, des solitudes et des familles, des gloires, des doutes, des échecs et parfois des fantômes.
Sous la plume de Daniel Mason, un soldat promis à tous les honneurs leur tourne le dos pour se consacrer à la culture des pommes, un chasseur d’esclave fait face à la justice des hommes, un peintre naturaliste vit une histoire d’amour interdite et un journaliste comprend que la terre garde jalousement ses secrets.
Alors que les propriétaires se succèdent, aucun ne possède vraiment la maison, qui leur survit entre ruine et réparations. Seul triomphe le récit, qui traverse le temps, la nature et la littérature pour narrer l’histoire de tout un pays par le biais d’un arpent de forêt.
Paru le 22 août 2024


Mon avis :

Je lis beaucoup moins depuis quelques mois à cause de problèmes de vue et je me dois de choisir mes lectures avec plus de soin qu'avant... Pari gagné cette fois-ci encore !

 Quel incroyable livre !

Nouvelle-Angleterre, un jeune couple fuit droit devant lui pour vivre ensemble loin d'un mariage arrangé, loin des carcans de la société. Ils sont libres, ils sont insouciants, ils sont heureux et se fondent dans une nature hospitalière.. Dans une clairière, au bord d'un ruisseau, ils déposent une pierre plate, fondation d'une cabane, élément central du roman, que l'on suit à travers les âges dans ses multiples mutations.

Unité de lieu mais variété de temps, de textes, de personnages pour ce petit coin de terre, raconter la vie de ses habitants successifs, et en filigrane derrière le récit, raconter l'Amérique, son Histoire.

J'aime d'habitude m'attacher à un ou plusieurs personnages, les suivre sur la longueur (je préfère souvent les gros romans) et je n'aurais jamais cru autant aimer une lecture si parcellaire. La plume de l'auteur (et du traducteur) y est certainement pour beaucoup, quelques passages sur la nature sont de toute beauté, et la diversités des types de récits (extrait de journaux, lettres...etc...) offre un plaisir renouvelé.  A  cela s'ajoute la dimension humaine dans ces brèves rencontres avec ces individus lambdas, parfois pittoresques, certains bien difficiles à oublier. Je pense entre autre aux deux sœurs propriétaires du verger ...

Roman pétri d'humanité, foisonnant de nature en évolution et d'animaux, proposant divertissement, émotion mais aussi réflexion sur la place de l'homme dans le monde, une fin  inattendue et l'on referme son livre avec le sentiment d'avoir lu un vrai beau roman.

Pour finir, les illustrations bienvenues qui jalonnent le texte ajoutent une plus-value à l'objet-livre.

Merci Babelio et les Editions Buchet-Chastel pour cette belle découverte 


Sur mon échelle : 📚📚📚📚