Auteur : H.V. Gavriel
Editions : textes gais
Le journal d'une robe noire, c'est celui de Bastien, jeune orphelin devenu avocat promis a un bel avenir. Il cache sous son masque lisse de garçon trop sage, une nature passionnée, un cour a vif, une sensualité éperdue.
Entre rires et larmes, joies et drames, Bastien nous raconte sa vie, ses doutes, et sa quête absolue de l'amour.Marque du regret des mains fortes d'un père trop tôt disparu, Bastien cherche sa voie. Il rencontre l'amour pur et fou du jeune Théo, son ami de toujours, sa moitie d'orange, avec qui il connaîtra les premiers émois. Il connaîtra l'amour tendre de Jacques, son mentor et compagnon, auprès de qui il se construira avant que le destin ne les sépare. Il passera par l'amour sauvage de Bruno, le rude marin aux yeux verts, a qui il abandonnera bien plus que son corps.
Bastien devra parfois se perdre pour mieux se retrouver, et devenir un homme. Entre ombre et lumière, un parcours initiatique sensuel et émouvant, qui ne vous laissera pas indifférent.
Mon avis
Une lecture particulièrement intense, d'autant plus que je ne m'attendais pas à ça...
Un livre cru, dense, sans concessions et parfois d'une incroyable poésie....
La parcours de Bastien est particulièrement difficile et j'avoue que parfois ses choix m'ont laissée perplexe, voire carrément dérangée... Son journal n'est jamais dans la demi mesure, il est implacable avec lui-même et nous entraîne sur des chemins troublants. Je ne pense pas être particulièrement prude, mais il y a quelques passages qui m'ont vraiment déstabilisée... mais il m'est inconcevable que ces mêmes passages n'y soient pas, ils sont tellement importants dans ce parcours chaotique, ils ont un sens dans son histoire.
J'ai beaucoup aimé le style, c'est ce qui m'a accrochée en premier, cette narration à la première personne qui nous plonge immédiatement dans l'intimité du personnage.
J'ai trouvé les personnages secondaires attachants, profonds, avec chacun son histoire et j'avoue un vrai faible pour Théo qui est particulièrement malmené dans ce récit
J'ai fermé la dernière page avec quelques passages qui résonnent en moi, certains durs et crus, d'autres tendres et poétiques... d'autres encore déchirants...
Celui-ci va me hanter longtemps... (Attention Spoiler ! )
J'avais juste suivi les élans de mon cœur, mais il n'était pas bon conseiller, mon cœur, il se perdait, s'embrouillait, cafouillait, entre amour, désir, manque et amitié, il ne différenciait rien, palpitait pour tout. Et inutile de compter sur mon cerveau, il était stupide mon cerveau en ce qui concernait les sentiments, il ne voyait rien, ne comprenait rien, il était resté figé à tout jamais dans l'habitacle déchiqueté de la voiture de mes parents, le verre brisé, le sang partout, le corps déchiqueté de ma mère, son œil vide braqué sur moi, et la main de mon père, cette main forte qui m'a éjecté par la fenêtre ouverte, dans un dernier effort, cette main qui m'a abandonné, seul et blessé sur la pente rocheuse du ravin, pour réintégrer l'habitacle, et se poser, doucement, sur la joue ensanglantée de la passagère, juste avant que le réservoir n'explose....
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