Auteur : Valère Staraselski
Editions : Cherche Midi
Au travers d'un récit bouleversant, le vieil homme témoigne de son expérience dans un pays jadis asservi par les nazis. Il livre cette part de vérité sans laquelle il n'est pas de liberté possible. Cette vérité irréparable que l'on porte en soi pour toujours.
Une poignante leçon d'histoire.
Paru le 24 août 2017
Mon avis :
Un livre très court, à peine 116 pages lues en une petite matinée, mais un livre percutant qu'on referme certainement pas tout à fait indemne...
.Une équipe de jeunes gens en stage d’hôtellerie à Cracovie.: Katell, Maxime, Zahia, David et les autres déambulent dans les rues de la ville, insouciants, libres, avides de découvertes. Ils flirtent, se promènent et croisent parfois, au détour d'une rue, quelques vestiges d'Histoire qui amènent une gravité éphémère dans leur flânerie.
Il y a une vraie légèreté dans ce début de roman, une légèreté teintée de solennité dans cette ville où la neige étouffe les sons mais n'efface pas tous les stigmates d'une guerre pas si lointaine...
Petit à petit, le roman prend de la densité, cette bande de jeunes en balade croise la route d'un vieil homme dans un musée, figé devant un tableau énigmatique. Sans se faire prier et sans aucun détours, il va se livrer, raconter sa jeunesse, la guerre, le ghetto juif, des souvenirs parfois insoutenables. Il ne cache rien, c'est cru, violent, terrible. Ce n'est en rien un récit linéaire mais une multitude de souvenirs incoercibles qui suivent un fil conducteur, ce qui donne un réalisme encore plus frappant. Les silhouettes fugaces des disparus traversent son récit : Kijek, Szajna, Luka, et tous ceux dont les noms se sont perdus...., tous morts, martyrisés et pas seulement par les nazis...
Et puis, il y a ce périple incroyable de ce rescapé qui raconte sans fioritures l'horreur, la haine, la fureur, la sauvagerie, la lâcheté et son incroyable ténacité à survivre... et il y a aussi les cigognes, celles qu'il ne peut oublier...
Et puis, il y a ce périple incroyable de ce rescapé qui raconte sans fioritures l'horreur, la haine, la fureur, la sauvagerie, la lâcheté et son incroyable ténacité à survivre... et il y a aussi les cigognes, celles qu'il ne peut oublier...
Un livre terrible qui raconte l'indicible, qu'il faut lire parce que le devoir de mémoire c'est l'affaire de tous... J'avais la naïveté de croire que la libération des pays sous le joug du nazisme avait signé l'arrêt des exactions contre les juifs, quelle erreur !
Un témoignage précieux, écrit d'une plume précise, directe et sensible, le récit bouleversant d'un vieil homme digne, une transmission nécessaire pour ne pas oublier, pour prendre conscience pleinement...
Un grand merci à Babelio !
Ma notation : 4,5/5
j'ai moi aussi, beaucoup aimé ce court roman.
RépondreSupprimerça a été une belle découverte ...
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