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lundi 21 juin 2021

Kamik : Chasseur au harpon







Auteur : Markoosie Patsauq
Editions : dépaysage
Traduction : Valérie Henitiuk et Marc-Antoine Mahieu




Quelque part au nord du monde. Le froid, la faim. Un campement attaqué, des chiens éventrés. Un ours devenu fou. L'expédition punitive tourne mal, le sang rougit la banquise. Un jeune chasseur armé d'un simple harpon se retrouve seul à suivre les traces du redoutable carnassier. Mais en vérité, qui traque qui ?
Rédigé dans une langue sobre et efficace, Kamik est l'histoire cruelle de cette chasse au long cours, à la fois haletant récit d'aventures et quête initiatique. C'est aussi le tout premier roman écrit par un Inuit du Canada, un geste d'une portée historique et sociale considérable. Traduit fidèlement depuis l'inuktitut, Kamik est un classique de la littérature autochtone nord-américaine.
Paru le 15 janvier 2021


Mon avis :

Lorsqu'un ours blanc furieux attaque le campement où vivent Kamik et sa famille, il est décidé de le poursuivre pour l'abattre sans quoi son retour serait inévitable. Les hommes s'équipent et se lancent sur sa piste. Pour Kamik c'est le baptême du feu, il est avide d'exploit et compte prouver sa valeur de chasseur. Mais l'ours ne sera pas si facile à abattre, chiens et hommes meurent les uns après les autres...  et  Kamik vit une aventure dramatique, éprouvante dans sa chair et dans son âme.

Ecrit au présent, dans un style direct, sans fioritures, ce roman est un joli récit-hommage efficace et saisissant sur la vie rude dans les contrées du grand froid. Y sont décrites les traditions de la pêche, de la chasse à l'ours blanc avec de simples harpons, de la construction des iglous, mais aussi la cohésion d'un peuple qui sait s'entraider pour survivre. 

Des annexes précieuse, préface, quelques pages à propos de la traduction (quel travail de précision !) et mot de l'auteur recontextualisent le récit et lui donne une dimension particulière. L'auteur a compilé des histoires racontées par les parents et les aïeux, de celles qu'on se transmet à la veillée le soir, pour en faire un roman. Premier écrit inuit, c'est une sauvegarde précieuse que d'avoir couché par écrit ces récits de la tradition orale appelés à disparaitre, témoignage d'un mode de vie d'un autre temps... il en ressort  quelque chose d'émouvant et d'un peu sacré...
C'est un plaisir d'avoir entre les mains un ouvrage des Editions dépaysage, j'aime beaucoup les couvertures avec une vraie identité et surtout le confort de lecture qu'offrent la qualité du papier et la mise en page. Le prochain est déjà commandé !


Sur mon échelle : 📚📚📚📚

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    J'ai atterri ici via Babelio. Très curieuse de cette maison d'éditions, j'ai commandé récemment "Kamik" et "Maikan" (sur les pensionnats catholiques dans lesquels le gouvernement canadien a envoyé de jeunes Innus à partir des années 1930).
    J'ai hâte de les lire !

    Bonne journée

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    Réponses
    1. Bienvenue par chez moi !
      C'est vraiment une chouette maison d'Editions, j'aime beaucoup leur ligne éditoriale. Pour le moment j'ai lu Kukum (un superbe roman hommage à la grand-mère de l'auteur) et celui-ci. Maikan est commandé, je l'attends avec impatience.
      J'ai sur mes étagères Amun qui est un recueil de nouvelles, je pense le lire dans l'été .
      J'espère que tu vas apprécier autant que moi. Je trouve qu'en plus d'un excellent contenu, les livres offrent un vrai confort de lecture, vraiment j'aime beaucoup ....
      Belle soirée et surtout belles lectures !

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